Mae Chaem est localisée à approximativement 150 km de Chiang Mai. C’est une petite agglomération placée à la base des montagnes du Doi Inthanon, au beau milieu de plusieurs parcs naturels. Le panorama montagneux typique du coin, est façonné de rizières en terrasses qui rendent la vue si singulière et particulièrement jolie.
Mae Chaem est une petite commune (trop?) tranquille, essentiellement habitée par des paysans qui vivent de l’agriculture et de la production artisanale du jok, tissages typiques du coin.
La ville de Mae Chaem déjà, c’est un trou perdu. Disons les choses comme elles sont. Mais alors, Ban Mae Wae, la, c’est l’apothéose. J’oserai même jusqu’à m’avancer à qualifier ce petit village de capitale du trou du cul du monde.
Il se trouve que Ban Mae Wae est le village originel de mon adorable compagne. Toute sa famille vie là, sauf sa sœur cadette qui vit à l’intrépide métropole de Mae Chaem. Il peu y avoir jusqu’à 4 tracteurs par jours qui empruntent la route principale. De la pure folie !
Nous sommes allés passer le week-end en famille, car nous projetons de nous marier et nous avions besoin de papiers concernant ma chérie : l’acte de naissance et le tabian ban. (sorte de livret de famille)
La route pour aller de Chiang Mai jusqu’à Ban Mae Wae à été tracé pour les motards. Un vrai paradis des virages qui dure plus de trois heures. Sauf qu’on a eu plusieurs minis-déluges, aussi bien à l’allée qu’au retour. C’était vraiment agréable cette route interminable qui traverse la jungle.
Une fois sur place, après avoir visité les campagnes entourant le village, j’ai été gentiment embauché pour aider à la repique du blé.
J’ai aussi été, tout aussi gentiment, foutu à la porte presque immédiatement, étant incapable de chopper le truc. Sous les rires affectueux de la bande de femmes qui elles assuraient grave tout en discutant.
D’ailleurs, tout le village aide tout le monde. Chacun leur tour, les villageois vont aider en échange d’une aide ultérieure. Pour les femmes, elles prennent ça pour un moment de rigolade agréable ou elles en profitent pour écharper tous ceux qui ne sont pas là.
Retour dans des conditions aussi épique qu’a l’aller. J’ai fait la bêtise de boire un shake à la pastèque dans un bui-bui de bord de route…. J’ai hérité d’une chiasse de compétition qui m’a valu 2 nuits sous perfusion au Bangkok Hospital et qui n’est pas totalement fini à l’heure où j’écris ces lignes… Prout
J’ai utilisé presque exclusivement mon grand angle 10-18mm et mon 17-50mm pour quelque photo. J’avais bien pris ma canne de marche avec mon support télescopique mais ils ont simplement fait de la moto. Je n’ai pas encore l’habitude de prendre tout mon bardat. J’aime crapahuter léger. Déjà, je laisse mon téléobjectif, mon macro et mon 50 mm à la maison…
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